Crédit immobilier : l'épargne de précaution

13 février 2023

Crédit immobilier : une épargne de précaution demandée aux emprunteurs par certaines banques


Selon les derniers chiffres publiés par la Banque de France, les nouveaux crédits à l'habitat représentaient 23,7 milliards d'euros en janvier 2022 contre 14,4 milliards en janvier 2023. En cause ? Le durcissement des conditions d'obtention pour les emprunteurs, qui doivent désormais justifier d'une épargne résiduelle conséquente pour rassurer les banques.

Les crédits à l'habitat sont en chute libre, selon les derniers chiffres publiés en février par la Banque de France. D'après l'institution, relayée par MoneyVox , ils pesaient en effet 23,7 milliards d'euros en janvier 2022 contre 14,4 milliards en janvier 2023. Une baisse drastique due en partie à la frilosité des banques, elles-mêmes confrontées à la hausse du coût du crédit et donc à une baisse de leurs bénéfices.

La frilosité des banques

En effet, les obligations assimilables du Trésor (OAT), qui sont des emprunts de l'Etat français faisant office d'indice de référence pour les évolutions du marché du crédit, sont passées de 0,64 % en février 2022 à 2,63 % un an plus tard. Bloquées par le taux d'usure, qui est le taux d'intérêt maximum légal au-delà duquel les banques ne peuvent pas prêter, elles n'ont pu répercuter cette augmentation sur les emprunteurs.


Elles ont donc préféré cesser de prêter de l'argent, jusqu'à ce mois de février 2023. En effet, avec la remontée du taux d'usure à 3,79 %, les banques consentent de nouveau à accorder des crédits immobiliers à certaines conditions. L'une d'elles est l'épargne résiduelle.

20 à 30 % du coût du projet

Au centre des discussions depuis plusieurs semaines, cette « épargne après projet » est une sécurité pour les banquiers puisqu'elle permet de faire face à des imprévus sans mettre en péril le remboursement de l'emprunt. Ainsi, en plus de l'apport, l'emprunteur doit pouvoir justifier d'une épargne correspondant généralement à 20 ou 30 % du coût du projet, explique Maël Bernier. La directrice de la communication du courtier Meilleurtaux.com est catégorique : c'est cette épargne qui, aujourd'hui, peut « permettre à un dossier de passer sous les 3 % » .

Si cette condition n'est pas obligatoire dans la totalité des banques, elle commence à l'être chez certains établissements de crédit qui demandent jusqu'à un an de mensualité en épargne de précaution. Et ce en plus de l'apport fourni. Un moyen encore une fois, dans un contexte marqué par l'envolée ces coûts, de s'assurer que l'emprunter sera en mesure de faire face à une augmentation de ses dépenses, et notamment des charges liées à l'énergie.

Source Boursorama avec Newsgene
Image Pixabay de Stevepb




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